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Carnet de vadrouilleurs

14 décembre 2006

14/12/2006 : nouvelle note et nouvelles photos :

  • Résumé des notes précédentes  

20/03/2006 : fini l'étape à la mer, retour sur le continent. On retrouve notre carte bleue. Et on part pour Copan, au nord du Honduras.

05/02/2006 : petit post scriptum au sujet du snorkelling au Honduras.

04/02/2006 : récits en photos sur l'étape à l'île d'Utila (au Honduras).

30/01/2006 : carte bleue avalée dans un bled paumé au Honduras !!!

21/01/2006 : personne n'a rien remarqué, et ouf ! on n'a pas perdu nos sacs à dos !!

19/01/2006 : On se retrouve à San Pedro Sula au lieu d'être à Tegucigalpa. Mais ça nous arrange !

16/01/2006 : On a raté notre ville de destination !!

Pour lire en détail les récits et voir les photos vous pouvez cliquer ici

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Pour le moment, deux chapitres, pour deux étés de suite (c'est déjà pas mal...) :

- Notre périple en juillet/aout 2005 : traversée de l'Amérique centrale en taxi-brousse, du Nicaragua aux USA. En cours de rédaction ! Donc des nouveautés (très) régulièrement...

- Notre périple en juillet/aout 2004 : Bolivie et au Chili. Malheureusement, le temps passe, les voyages s'accumulent et les notes trainent... Résultat : nous n'en sommes qu'au départ ! Mais nous ne comptons pas baisser les bras pour autant. Vous l'aurez compris, va falloir venir y faire un tour un peu plus tard, dans quelques mois, dans quelques semaines, dans quelques jours... ne parteezzz pas !!!

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Prélude... pour rêver ...

L'été, est un doux nom, qui laisse rêver tous les sens d'un corps qui connaît l'hiver. Les peaux dorent, les chairs sucrées apprécient le goût légèrement acidulé des sueurs dégoulinantes , des odeurs enivrent pores et narines... Beaucoup de gens attendent avec impatience ce moment, se fixant sur cet objectif de courir enfin pieds nus sur du sable chaud ou dans un champs quelconque... Beaucoup de gens se réchauffent le coeur d'un souvenir de l'été passé ou de l'été d'avant.

Pour nous qui vivions en guyane, l'été à proprement parler n'a pas de sens : les jours et les mois s'écoulent, le soleil réapparait chaque matin, les peaux restent bronzées, les pieds nus, et le thermomètre ne baisse jamais sous 28° toute l'année. Et pourtant Juillet et Aout, comme deux vieux frères qui vont et qui viennent, nous les attendons avec la même impatience que ces "beaucoup de gens". Leur nom de famille, Grandes Vacances, fait résonner des cloches magiques dans nos têtes, des images défilent, nous nous laissons envahir par une nostalgie indéfinissable en pensant aux périodes passées, et chaque année, nous rêvassons sur dix mille projets. Sourires.

Quand s'en va l'été, la mémoire demeure un moment, vivante et vivace, nourrie par les photos, les notes, et divers objets accumulés là-bas. Pour en garder une trace complète et concrète, nous essayons ici de rapiécer tous nos souvenirs. Patchwork d'impressions de là-bas que nous partageons avec vous.

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14 décembre 2006

Copan, notre premier site maya

14 juillet 2005

Nous arrivons à Copan dans l'après-midi. L'atmosphère balnéaire chaud et salé des jours précédents, ainsi que l'ambiance 3animée (qu'on a pourtant à peine vécue) des villes du centre du Honduras apparaissent ici, à l'extrême nord du pays, comme irréel. Nous sommes à quelques kilomètres de la frontière Guatémaltèque, mais on dirait qu'on a déjà changé de pays.

Une fois le bus à l'arrêt, des racoleurs assaillent les touristes. Ils veulent porter nos sacs, nous amener voir des logements (con baño caliente), ou encore nous proposer d'être nos guides de ballades à faire dans le coin... On nous tend même des cartes de visite devenues  un peu ridées et marrons à force de manipulation... Un homme nous suit pendant un moment. Xav adopte la politique du "sourd méchant". Nous marchons vite, d'un pas déterminé, alors que nous ne connaissons rien de la ville. Certains routards font comme nous : froids et sûrs d'eux pour là où ils se rendent. Nous suivons de loin ceux qui sont accompagnés par des racolleurs, soit parcequ'ils se sont laissés entraîner, soit parceque, adoptant un1e politique plus soft, ils ne rejettent pas la discussion tout en leur faisant comprendre gentiment qu'ils ne  veulent pas de leurs services (c'est plus la politique à Titine, mais dans ces cas là, les racolleurs lâchent difficilement "le morceau"). Le choix du comportement à adopter est toujours délicat, car le touriste est souvent étiqueté de "pigeon bourge qui se fait facilement avoir", ou de "drôle d'extra-terrestre agressif et pingre".

Suivre des touristes arrivant mène forcément dans le coin des hotels (souvent situés dans une seule rue). "Los gemelos" : c'est celui que nous avions repéré : un des moins chers dans le guide du routard. Pour nous c'est du luxe : les sanitaires communes et les chambres sont propres, draps et couvertures ne sentent pas le moisi et en plus le cadre est bien vert. La première impression que nous avons en marchant dans les ruelles étroites en pavé de Copan, c'est le temps qui semble s'être suspendu quelque part : derrière les murs des vieilles maisons, la vie respire paisiblement ; l'odeur musquée des plantes fait deviner des patios coquettement fleuris ; au détour d'une rue, des pas 2de chevaux résonnent ; il n'y a quasimment pas de circulation. L'air est un peu plus frais que sur les côtes. Nous sommes légèrement en altitude, entourés de montagnes. Avec nos énormes sacs au dos, nos souffles haletant témoignent des efforts que nous devons fournir quand ca grimpe.

Nous logeons à deux pas du centre. La ville est bien petite. Nous passons le reste de l'après-midi à flâner sur la place principale pour passer le temps, discuter et observer. Les jardins sont superbement colorés et entretenus. Les locaux ont des têtes de broussar1ads. Les hommes sont parés à la cow-boy ; le plus frappant, ce sont leur chapeaux blancs ; tous les mêmes. Sur les trottoirs alentours, des femmes se sont installées. On s'attroupe autour d'elles. L'attraction vient de paniers chauds d'où se dégage une odeur irrésistible pour les gourmands. On s'installe sur des tabourets, par terre, ou on reste debouts. On ne sait pas trop ce qu'il y a mais on demande une part et on attend de se faire servir comme les autres. La petite malgache se régale (comme de tout ce qui est à grignoter sur les bords de route d'ailleurs) (c'est là qu'on goûte aux meilleures choses d'après elle). Xav préfère se méfier. Estomac non immunisé... Pas mal de touristes errent dans les ruelles, parcourant les magazins de souvenirs, sans oublier les étals d'artisanats des hippies installés à même le trottoir. A la nuit tombée, une douce fraîcheur monte et les pavés miroitent sous l'effet des vieux lampadaires allumés. Le ronflement d'un moteur de rickshaw (ces pousses-mobylettes comme on voit en Asie) s'évanouit dans l'ombre. L'âme de Copan semble avoir été éternellement tel.

Après une nuit froide sous les couvertures, nous nous réveillons à l'aube pour être à l'ouverture du fameux site historique de Copan (le but de notre étape ici). Nous nous y rendons en marchant, sans aucun soucis, après s'être bien renseignés sur le chemin à emprunter. Pas besoin de taxis, ni d'agences ! Les premiers guides sont déjà sur place pour sauter sur les premiers visiteurs. Mais ca va, ils ne sont pas encore lourds et collants à cette heure là. Nous les esquivons avec tact. Le site est superbe d'autant qu'il n'y a pas encore foule. Ce sont les premières ruines mayas que l'on visite et nous sommes déjà impressionnés. On dit que les plus belles stèles et les mieux conservées  des vestiges mayas sont ici. Visite en photos :

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20 mars 2006

Retour sur le continent.

Mercredi 13 juillet 2005

L'île commence à peine à se réveiller quand la navette prend le large. Nous essayons de prolonger un peu le sommeil. Nous sommes contents de quitter Utila. Mais la suite des aventures est encore indéterminée. Notre objectif principal, une fois de retour à La Ceiba, est d'avoir des nouvelles de notre carte bleue avalée : les heures et même les jours suivants dépendront de ça ! 

Dernières vues depuis la mer... soupirs de regrets de n'avoir pas profité autrement de notre "étape plage" au Honduras. D'autant plus qu'on ne la verra plus avant longtemps, la mer....

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Voyage dans une camionette à bétails...

Au port, nous méprisont les taxis qui se ruent sur nous. Il y a des camionnettes à bétails qui proposent de faire la navette collective vers le centre, moins cher que les taxis, et spécial routards. Nous prenons cette option : avec un tas de touristes-sacs-à-dos, on nous enferme à l'arrière de la camionnette comme des moutons. Pour ceux qui ne veulent pas rester debout, les sacs servent de sièges. Nous formons un spectacle amusant pour les locaux... Il faut dire que tous ceux qui font la route avec nous sont rouges comme des écrevisses. Tous descendent à la gare routière. Pour l'arrêt au centre ville, nous ferons la route seuls, la crinière dans le vent.

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Ouf ! Carte bleue retrouvée !

La ville de La Ceiba est décidément vraiment différente en pleine semaine : il y a du monde et de l'animation. Alors que nous n'y étions qu'une nuit (un dimanche), nous retrouvons sans peine la banque où notre carte bleue s'est fait avalée. Nous arrivons un peu avant l'ouverture, et une longue queue commence déjà sur le trottoir. Titine se met dans la file avec les gros sacs, tandis que xav va chercher de quoi prendre un petit déj vite fait (ça grougroute dans le ventre). Avec notre pauvre espagnol, on se demande bien comment on va s'en tirer. A l'entrée même de la banque, des vigils mitraillettés vérifient pièces d'identités et demandent à chacun la raison de sa visite en banque. Les têtes louches se font rejetés. Ils fouillent aussi les sacs. Titine devra rester à l'entrée avec les gros sacs à dos. Finalemnt, on l'autorise à accompagner xav ; tout en bossant, les vigils se proposent de jeter un coup d'oeil sur nos sacs. A notre tour, en baragouinant, nous arrivons à faire comprendre notre souci "la tajeta gloups en la machina...". On nous reçoit gentiment à part dans un bureau, et ouf ! le grand soulagement, personne n'a détourné notre carte bleue, ils ne l'ont pas envoyé en France, et notre compte n'a pas été bloqué !! Pour fêter ça, nous prenons un deuxième petit déj, un peu plus digne de ce nom, et commençons à programmer la suite de la grande traversée de l'Amérique centrale.

Suite du périple : direction nord du Honduras.

Nous sommes en plein milieu de la matinée, nous n'avons pas encore perdu notre journée. Avant de quitter définitivement le Honduras, on décide de faire une halte à Copan, dans le nord du Pays. A la gare routière, nous avons une fois de plus de la chance : on nous file un billet pour Copan, un bus s'en va de suite.

A San Pedro Sula, tout le monde descend. Le bus ne continue pas à Copan. Il faut choper un autre bus en escale. C'est ce qu'on comprend en gros. A chaque fois qu'il y en a un (parfois il y en a deux à la fois),  les voyageurs se précipitent, donnant à la salle d'attente une impression de bazar général. Tout le monde veut partir. Mais tout le monde ne va pas au même endroit. Personne ne veut rater sa correspondance. Et surtout, tout le monde veut avoir une place dans son bus. Nous sommes complètement déboussolés. Finalement, on ne sait plus trop comment, nous partons (dans la bonne direction siouplé) dans un bus qui ne s'arrêtait même pas 5 mn pour récupérer les voyageurs en attente.

Ouf ! Quelle aubaine aujourd'hui !

5 février 2006

Snorkelling au Honduras

Au sujet de la note précédente, qui présente l'île d'Utila assez négativement. Beaucoup de personnes qui étaient à Utila n'auraient probablement pas le même point de vue que nous. Sûrement d'ailleurs que tous ceux qui y étaient pour un stage de plongée, dont il faut tout de même préciser que c'est un des moins chers du monde entier, n'y voyaient que du bonheur. Tout n'est qu'une question de point de vue. Quand on vient pour la plongée elle-même, toutes les structures et les organisations paraissent au top (l'île n'a l'air d'être organisée que pour ça) ; autrement, on est "rejeté". C'est cet esprit qu'on n'a pas aimé. Car, nous, on y était pour un séjour peinard à snorkeller (sans bouteille et tout le tralala). On serait tombé sur un point de vue comme celui qu'on vient d'écrire, on aurait réfléchi à deux fois avant d'avoir choisi l'île d'Utila. Probablement même qu'on aurait seulement profité des côtes du pays qui ont l'air superbes et n'attirent pas forcément toute une colonie de touristes...

A méditer pour ceux qui souhaiteraient faire du snorkelling au Honduras... ceux qui souhaitent se rendre sur l'île d'Utila pour autre chose que plonger...

4 février 2006

Récit en images... Etape à l'île d'Utila.

En attendant la navette pour l'île d'Utila. Avec Ross. Nous avons l'air zens et souriants, et pourtant c'était juste après le "coup de la carte bleue avalée".

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La côte caraïbe du Honduras, aux alentours de La Ceiba. Longues plages sauvages et vierges. Les montagnes surplombent majestueusement en arrière plan. Quand on voit ça, on se dit que vlà encore un pays qui mérite une meilleure exploration que ce qu'on en fait !! on va revenir un de ces quatre... avec plus de temps !!

On s'éloigne du port.

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Sur la photo avec Karine et Ross, un avant gout de ce qui nous attend : la navette était remplie... de touristes évidemment !! C'est notre premier concentré de "gringos" (sens primitif = américains, généralisé par "touristes blancs") depuis le départ. On n'en a jamais vu autant. Ca fait un peu peur... Autour de nous, on n'entend presque plus du tout l'espagnol. L'anglais domine, et le français-canadien aussi, avec son drôle d'accent...

Arrivés sur l'île, les racolleurs sautent sur les gringos : ils parlent tous anglais, français, espagnol, et même d'autres langues... ils exhibent leurs formules "logement/plongée", pour x jours minimum, avec possibilité de bouffe, y a internet, ya bungalow avec terasse vue sur mer, et patati et patata... les gringos écarquillent les yeux, les oreilles, se laissent convaincre... la plupart des touristes évidemment sont là pour le diplome de plongée... ça pue le fric. Il y a foule. Plus de place ici pour les "vrais latinos". Ceux de l'île sont européens ou américains en quête de fric et d'un autre mode de vie que chez eux... bonjour l'usine !!  A peine les pieds posés, Titine ne sent pas du tout l'ambiance.

Quand on explique aux gens qu'on n'est pas venu pour plonger, mais juste snorkeller, on nous regarde avec mépris de haut en bas, et on nous dit texto : "vous n'avez rien à faire ici, si ce n'est pas pour plonger"... Quand Karine et Ross "se font embarquer", Xav est tenté... Mais l'esprit dégoute tellement Titine qu'on décide de continuer dans notre spirit, du mieux que l'on peut. Difficile car toute l'île est vraiment organisée pour les gringos qui plongent ! Nous avons tout juste la chance de dégoter une chambre "backpaper" (pour routard, pas trop cher...) (le seul hotel de l'île à faire ça !!) : tout le reste c'est vraiment le truc de chicos !!

Passée ce premier abord un peu décevant de la petite île qu'on idéalisait pourtant tant depuis la Guyane - on l'avait tout de même programmé comme l'essentiel de notre étape au Honduras - , nous essayons de profiter comme on peut du lieu.

La mer est très très belle. Transparente, turquoise, bleue, verte.... Le sable blanc. Le soleil est là. Nous sommes heureux.

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MAIS .......

Déjà que l'île est petite, la plupart des plages sont privées : ils appartiennent à des hotels, ou des particuliers !!! Les bordures sont cachées par du béton, des jardins barbelés, et au mieux, on a une vue sublime ("de loin" bien sûr) et le plaisir reste seul pour les yeux ! Les panneaux ne manquent pas : "plages privées", "uniquement pour les clients", ou encore "5US$ par personne".

Les plages accessibles à pieds (quand on n'a pas de "bateau") sont rares. La principale est évidemment tout le temps bondée (ce n'est pas la côte d'Azur, mais ça casse suffisamment l'image de la petite île paumée tranquille et paradisiaque). Les touristes (quand ils ne sont pas à l'école de plongée) s'entassent sur le sable ou dans l'eau. Les jeunes locaux jouent au football américain, et parlent anglais. C'est quasimment le seul endroit où l'on peut mettre les pieds, nus, dans la mer !!

Quand on veut faire les originaux et s'éloigner un peu de la foule, dans la mer, il n'y a plus de sable : prennent place, coraux et rocailles tranchants, avec évidemment dans l'eau, des mines d'oursins... Et pourtant, qu'est-ce que c'est beau et tentant !! Comme la hauteur de l'eau sur des kilomètres (peut-être) va à peine au dessus de la cheville, la tentative de baignade (à partir du bord) en décourage plus d'un !

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Nous avons dégoté au bout de l'île une très belle plage, non baignable mais ombragée, sympa et... im00558212miracle, vide de monde ! Nous sommes tellement fiers de nous que nous sortons nos hamacs. A peine le dos posé, nous nous faisons envahir par des yens-yens (c'est comme ça qu'on les appelle en Guyane) : ce sont des insectes minuscules (plus petites que des mouches) qui piquent et irritent monstrueusement la peau. Après la photo, il fallait fuir à toute vitesse ! On comprend alors mieux pourquoi il n'y avait personne !

Une grande partie de l'île est aussi inaccessible à cause de la végétation et de la nature géologique du coin. Au delà de cette photo par exemple, on passe très difficilement. En plus des propriétés privées, on va, du coup, d'un bout à l'autre de l'île très facilement en quelques petites heures. Il n'y a pas de voitures sur l'île (heureusement !). Les gens circulent en vélos, scooters, et sortes de quads. Là où le village s'est concentré, c'est souvent l'embouteillage ! Ailleurs, c'est paisible.

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Nous avons maintes et maintes fois essayé d'explorer les coins les plus reculés... mais, c'est toute une expédition pour mettre les pieds dans l'eau, même avec des tongues (la prochaine fois, on prévoira des godasses spéciales pour la mer)... Et très souvent, nous avons dû renoncer à des baignades alors que les lieux étaient vraiment beaux et tranquilles. Toujours les mêmes problèmes : niveau de mer très très bas, faunes et flore coupantes ! Quelle frustration !

Parfois, derrière des buissons sauvages, des coins isolés et pas très jolis jolis, nous repérons au milieu de la mer les plots "repères à poissons" des écoles de plongée. Eux y accèdent évidemment en bateau, par la pleine mer. Pour notre snorkelling, nous nous y aventurons à la nage, en commençant par une étape monstrueuse :

- marcher dans de très grandes algues qui font blit blit, et où chaque pas soulève des nuages troubles de sédiments (qui cachent les serpents de mer);

- puis, marcher sur des coraux pointus (et oursins) (avec les palmes), jusqu'à avoir suffisamment d'eau pour nager à ras la surface sans se faire raper le corps;

Après quoi, on atteind le bonheur : une multitude d'énormes poissons, de toutes formes et de toutes les couleurs, et toute la magie du monde sous-marin (algues et coraux abstraits et colorés, bizzarreries fascinantes, etc...) ! De quoi passer des heures et des heures hors du temps, et oublier un peu l'île !

Nous essayons d'atteindre ainsi tous les plots qu'on dégote, à la nage !

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Avec toutes ces choses, nous avons raccourci notre séjour. Trois jours au lieu d'une semaine. Ils avaient sans doute raison : si on ne vient pas pour l'école de plongée avec le séjour de luxe tout compris, on n'a rien à faire sur l'île d'Utila. A moins d'avoir de bonnes chaussures pour marcher dans la mer !

De toute manière, le rhume de Titine s'est empiré, et pour la suite de nos aventures, c'était tout bon d'avoir des jours en plus pour ailleurs !

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30 janvier 2006

carte bleue perdue au Honduras !!!

Nous demandons au taxi de nous laisser au passage à un distributeur de sous. On ne sait pas ce qui nous attend sur l'île, il vaut mieux prévoir large. Manque de pot, la carte bleue à Titine se fait "avaler" : la petite tête en l'air a oublié son code (c'est une carte prévue pour les voyages et dont elle ne se sert donc jamais en temps habituel). Trois tentatives et gloups ! la carte disparaît dans la machine. On est dimanche, dans une petite ville balnéaire du Honduras, et plus moyen de retirer des sous (il reste la carte à xav, mais les retraits et les dépenses sont limités !) ... aïe, aïe, aïe ! Quel stress que la perte d'une carte de paiement dans un pays étranger... le risque que quelqu'un en profite... le risque que notre compte soit bloqué... Il n’y a cependant rien à faire ! La banque est évidemment fermée. Et notre taxi nous attend toujours.

Nous sommes tentés de ne pas partir pour l’île aujourd’hui et d’attendre lundi ou mardi pour récupérer d’abord la carte bleue. Mais étant donné que nos journées sont comptées, étant donné que rien ne nous dit que nous allons pouvoir récupérer notre carte, autant profiter quand même de notre séjour comme prévu, et voir après ce qu’il en sera.

30 janvier 2006

Nous sympathisons avec Karine et Ross.

A la Ceiba, nous partageons les frais de taxi, décidons de nous rendre au même hôtel, et dînons ensemble pour faire amples connaissances. Les veinards sont partis pour un tour du monde en une année sabbatique...

Nous sommes contents de manger enfin un vrai repas après 24h de chips et tamarins. Malheureusement, en retrouvant notre "forme", nous retrouvons tous nos maux d'avant le voyage : courbatures, genoux, jambes, fesses, etc... Pour titine, c'est un rhume qui se cogite méchamment en plus, à cause de la clim du bus. La nuit dans un lit va faire du bien, même si la chambre sera, comme nos habituelles chambres, sombre et baignée d'une lourde odeur d'humidité et de moisi. Ceci dit, on ne sentira même pas les énormes blattes  voler autour de nous.

Les îles au large de La Ceiba.

Il y en a deux, comparées ainsi : l'une plus grande, offrant beaucoup de plages mais apparemment beaucoup plus peuplée et plus touristique que l'autre. Nous optons donc pour la plus petite, l'île d'Utila.

Ce serait notre étape plage, baignades, cocotiers, snorkelling peinard dans notre périple "remontée de l'Amérique centrale". Une petite semaine tranquille, voilà comment on voyait ça.

Et c'est reparti !

Le lendemain donc, nous partons vers le petit port d'embarquement pour les îles. Nous sommes dimanche. La ville semble animée. Nous nous sommes habitués aux têtes africaines au cœur de cette Amérique latine. Les touristes sont suffisamment nombreux dans les rues pour nous changer du Nicaragua. C’est vrai qu’on avait entendu dire qu'il y avait des vols directs des usa vers la plus grande des îles... pour dire la popularité touristique du coin…

23 janvier 2006

San Pedro Sula du Honduras.

Le taxi nous laisse au niveau d'un marché. La gare routière se  situe là. Nous trouvons enfin un peu de repères : ca grouille de monde, il y a du bruit  et des odeurs. C'est rassurant. De tant plus que nous avons la certitude d'être à San Pedro, l'étape effectivement obligée pour se rendre à La Ceiba, d'où l'on peut prendre une navettes pour les îles. Le top des tops, c'est que nous avons un bus qui part de suite. Juste le temps d'aller aux toilettes. Pour le déjeuner, tant pis. Il faut tenir le coup avec le reste de chips de la frontière. Il est 16h30, on ne veut pas louper notre bus. On ne tient pas à passer la nuit dans cette ville dont on vient à peine d'avoir la certitude du nom. A propos de la nuit, d'ailleurs, nous nous posons des questions. C'est déjà la fin de l'après-midi, il n'y aura probablement plus de navettes quand on sera à La Ceiba. On va devoir passer la nuit quelque part là bas. Mais nous sommes confiants. Vu la réputation des îles, La Ceiba doit être assez fréquentée touristiquement. Faute de ne pas trouver d'hotels, on trouvera bien des cybers où nous renseigner sur le net !!

En attendant le départ, nous observons cette facette Hondurassienne qui  se dévoile à nous, comme c'est quasimment la première ville du pays où nous faisons une vraie halte.

La première chose qui nous a énormément surpris, c'est la forte présence d'une population d'origine africaine. Voilà un peu plus d'une semaine que nous sommes en Amérique centrale, les yeux baignés par ce qui nous a habituellement déjà été donné à voir en Amérique du sud : une population à très très grande majorité amérindienne ("indigenas", comme on dit ici). Et puis voilà qu'après des centaines de kilomètres en bus sans avoir rencontré une âme humaine, la pudeur, la discrétion, les cheveux longs et lisses des femmes, les visages pâles, les traits typés à l'amérindienne des gens ont changé. Nos yeux ne peuvent que mettre du temps à s'habituer avec la peau noire, les cheveux crépus ou défrisés, les lèvres épaisses, et toute cette manière d'être si différent de l'amérindien, plus ou moins similaire à ce qu'on connait en Guyane, au Brésil, aux antilles ou ailleurs... L'espagnol est toujours la langue employée, mais avec un accent plus américanisé. Là aussi, les oreilles doivent peu à peu s'habituer.

La deuxième chose qui nous a carrément choqué cette fois-ci, s'est passée au moment d'entrer dans le bus : un contrôle de passeport évidemment, comme avant la montée de tout bus "de distance" au Brésil, en Bolivie, au Chili ou ailleurs. Mais... un contrôle avec une mitraillette ! Et, avec un passage au détecteur d'armes à feu sur chaque voyageur !!!! En plein milieu du marché ! On n'avait jamais vu ça ! A se demander si ça aurait dû nous rassuer ou au contraire, nous inquiéter... sur quoi ? on se le demande bien !!

Dans le bus, pendant le voyage, nous faisons connaissance avec Karine et Ross, un gentil couple franco-anglais, qui nous prêtent gentiment leur guide de voyage (Lonely Planet). Enfin, nous avons une idée concrète de l'endroit où nous nous trouvions, où nous nous dirigeons, une idée concrète de la forme de l'ensemble du pays et la position de ses villes. Nous en profitons pour noter quelques adresses d'hotels à La Ceiba, et prendre quelques renseignements sur l'île d'Utila, notre objectif ultime.

21 janvier 2006

Frayeurs rassurées...

La deuxième ville que nous voyons donc du Honduras, est San Pedro Sula. Celle-ci nous surprend par rapport à ce qu'on a vu de la capitale : un air de moderne dans les architectures, dans l'organisation de la ville (du moins par où le bus passe), les infrastructures, larges boulevards, banques, mac do, etc... Ca nous change du Nicaragua !! Nous nous arrêtons à une station d'essence, clean, où des taxis attendent...  L'air de rien, nous sortons du bus, sûrs de nous. Personne ne nous dit rien. On attend, fesses serrées. L'aide chauffeur décharge les baggages. Nous n'osons penser au pire. Mais que faire si nos affaires avaient été larguées à quelques centaines de kilomètres d'ici ? Aïe, aïe, aïe ! Les boules...

A la vue de nos sacs dans la soute, nous nous jetons des coups d'oeil pétillants de soulagements et de rires intérieurs. Ouf !! Reste quand même le fait que nous sommes à quelques centaines de kilomètres où on aurait dû s'arrêter. Nous restons donc silencieux et faisons semblants d'observer autour de nous en attendant. Tout le monde négocie les taxis. Le jeune homme sans ses noix de cocos a déjà mis les voiles. Zut ! C'était notre repère !! Personne ne cherche à joindre la gare routière à pieds. D'ailleurs, on ne voit pas beaucoup de passants dans les rues. Peut-être que nous sommes un peu à l'extérieur de la ville ? Nous n'en savons rien. C'est d'ailleurs étrange cette sensation d'être on ne sait trop où, dans un pays dont on ne connait que le nom, une ville qu'on ne situe même pas sur une carte... On pourrait être complètement ailleurs, ça aurait été pareil. Repère zéro ! Ignorance. Pendant ces réflexions, le bus referme ses portes et nous laisse dans un léger nuage de gaz gris. Nous lâchons alors aussitôt nos rires dans le ronflement de sa première accélération qui l'éloigne de nous. Personne ne s'est rendu compte de rien ! On vient de se taper Tegucigalpa - San Pedro gratos !!

Autour de nous, ne reste que quelques taxis. Nous n'avons donc pas le choix. Ce ne sont pas eux qui vont nous dire que la gare routière n'est pas loin à pieds.

19 janvier 2006

Une erreur en notre faveur...

Quand nous avons sérieusement commencé à douter d'avoir raté notre arrêt à Tegucigalpa, nous nous sommes renseignés auprès du passager qui avait des soucis avec ses noix de cocos et les douaniers, à la frontière. Tegucigalpa, c'était bien le dernier arrêt. Lui s'arrête à San Pedro pour prendre un autre bus direction La Ceiba, et se rendre ensuite sur une des îles de la baie.

BINGO !

Nous avons donc vraiment raté notre arrêt ! Mais que va-t-il se passer ? Est-ce possible qu'il n'y ait vraiment aucun contrôle ? Devra-t-on payer une amande ? Serait-ce l'occasion de se faire arnaquer comme deux bons touristes ?!! Mais le pire qui nous trotte par la tête : nos sacs à dos !!! Comme on l'a souvent vécu en Amérique du sud, selon la ville d'arrêt des passagers, il y a toute une organisation à propos des baggages (tel compartiment pour telle ville, et à l'arrivée, on largue toutes les affaires du compartiment en question.) ! Bon, c'est vrai qu'en Amérique du sud, ils annoncent tout de même la ville d'arrêt... preuve d'une certaine bonne organisation du voyage ! Que là... personne n'a rien dit à personne, alors que c'était un arrêt important (la capitale tout de même...) ! Le gros stress donc : que nos sacs ont été largués à Tegucigalpa !!!!! Aïe, aïe, aïe ! Evidemment, à part nous ronger les ongles, il n'y avait rien à faire !

Le vert continue de défiler aux fenêtres.

Un bon côté tout de même d'après les renseignements reçus, c'est que là où le bus se dirige, malgré nous, c'est la bonne direction pour la suite de notre voyage. Comme notre voisin à cocos, nous souhaitons nous rendre sur une des iles de la baie. On ne pouvait pas mieux tomber ! En espérant évidemment qu'on ne nous a pas raconté d'histoires, et que nous avons bien tout compris de ce qu'il avait dit. Nous croisons donc les doigts pour que notre erreur tourne en notre faveur !

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Carnet de vadrouilleurs
  • Petites histoires, grands récits et photos de nos vies aux quatre coins du globe... Il y a elle, il y a lui, depuis peu il y a bébé, mais il y a surtout une passion commune pour la vie, l'ici et l'ailleurs, le plaisir d'écrire et de photographier.
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