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Carnet de vadrouilleurs
16 janvier 2006

comment on a réussi à se débrouiller pour rater l'arrêt dans notre ville de destination !!

La remontée du Nicaragua vers le Honduras se passe sans histoire. Le vert défile à travers les vitres parfois engouttelettées à cause de la clim à fond. C'est un paysage sauvage de forêts et de collines de plus en plus escarpées. La route ne passe par aucun village. Les centaines de kilomètres de vide humain sont impressionnants.

Après le passage de la frontière, au bout de plusieurs heures de routes montagneuses, on atteint enfin notre première ville au Honduras. Il n'y a rien à en dire. Elle est plus que banale. Ne paraît pas très grande, ni spécialement très moderne, pas pauvre non plus, ni dangereuse, ni paisible, ... elle ne paraît rien du tout ! Les rues sont vides. On se demande si c'est le hasard de la route empruntée par le bus, mais on ne passe par aucun magazin, aucun boui-boui comme on pourrait s'imaginer dans ce genre de pays. Peut-être aussi que c'est parceque c'est l'heure du déjeuner ? Après tout, à Cayenne par exemple, passé midi, tout est fermé et vide de chez vide...

Dans le bus, les passagers s'agitent. On se dit qu'il doit y avoir un arrêt important. On se dit qu'à la gare routière, on y verrait plus clair (les gares routières indiquent toujours généralement le lieu d'arrivée). Car oui, comme au Nicaragua, nous n'avons aucun guide du pays, aucun plan, aucun renseignement particulier... Nous savons seulement que notre étape au Honduras est essentiellement basée sur l'île d'Utila. Pour y aller, nous ne savons même pas comment faire. Nous attendons de nous renseigner à la gare routière de Tegucigalpa, la capitale, et notre terminus.

Quand le bus s'arrête, nous sommes bien surpris. Il n'y a pas de gare routière. Il s'arrête au coin d'une ruelle où deux ou trois taxis attendent. Presque tous les passagers descendent. On se dit alors qu'il doit y avoir un arrêt plus loin... Titine un peu douteuse avance l'idée que c'est peut-être ici Tegucigalpa. Mais non, lui répond xav, ça ne peut pas être une ville comme ça, il y aurait une gare, et de toute manière ça doit être le terminus final du bus... Et puis, ce n'est pas l'heure d'arrivée qu'on nous avait dit ! On devrait avoir encore au moins une heure de route. Le temps de ruminer nos doutes et logiques, le bus referme ses portes et repart. On regarde partout. Les rues grimpent à travers des pâtés de maisons en parpaings. C'est pas beau, c'est pas moche. C'est vraiment rien ! Pas moyen de savoir dans quelle ville nous sommes. A cause du ridicule de la question et surtout la crainte inconsciente de s'être effectivement trompés d'arrêts, nous ne questionnons personne. Nous attendons le fameux prochain arrêt qu'on s'imagine.

Le bus sort de la ville. Puis peu à peu, le vert, la brousse et les montagnes redominent à nouveau. Il n'y eut pas d'autres arrêts. On préfère penser que c'est une étape avant la capitale. Nous n'avons toujours rien d'autre à manger que les chips achetés à la frontière. Ah vivement l'arrêt final ! Mais une heure, puis deux, puis trois passent. Et c'est toujours du vert qui défile à la fenêtre. Et il n'y a toujours pas d'arrêt. Cette fois, il n'y a pas de doute, on s'est vraiment trompé, on a raté notre arrêt à Tegucigalpa !!

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  • Petites histoires, grands récits et photos de nos vies aux quatre coins du globe... Il y a elle, il y a lui, depuis peu il y a bébé, mais il y a surtout une passion commune pour la vie, l'ici et l'ailleurs, le plaisir d'écrire et de photographier.
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